Spécialistes du pinceau d’art depuis 1779
La partie la plus importante d’un pinceau fin est le poil. Lorsqu’on regarde un poil, on observe le « corps » qui va de la « racine » à l’extrémité pointue appelée la « fleur ».
C’est elle qui détermine la finesse d’un pinceau, elle doit rester intacte et ne jamais être coupée.
Avant de commencer la fabrication des pinceaux, tous les poils d’une « botte » doivent être à même niveau sur la fleur.
Pour cela, on utilise des machines à vibrer.
Le poil est placé dans des cercles métalliques en-dessous desquels des plaques montent et descendent très rapidement.
Pour aider certains poils à glisser, on les saupoudre de plâtre.
Puis le poil est inséré dans un premier moule en laiton cylindrique à fond épais et plat que l’on tape rapidement sur une plaque de marbre pour « descendre le poil » sur la fleur.
Le poil est alors prêt pour la fabrication des pinceaux à bout carré.
Pour les pinceaux bombés ou pointus, on utilise un deuxième moule, à fond bombé.
Une fois le poil descendu, on le serre côté racine avec un lien en fil de lin.
C’est en faisant rouler la « mèche » entre les doigts qu’on lui donne une forme plus pointue.
Mais encore faut-il assembler ces poils convenablement, et c’est le fruit d’une longue tradition brossière dont nous pouvons nous enorgueillir.
La finesse de la fleur varie selon la nature du poil.
Plus elle est fine, plus le poil est cher.
Les autres caractéristiques importantes du poil sont le « ressort », sa capacité à revenir droit après avoir été courbé, et la « capacité de rétention », son effet réservoir.
Il existe également de nombreuses variétés de fibres synthétiques qui s’apparentent de plus en plus au poil naturel.
La fabrication des pinceaux se fait de la même façon. La dextérité de l’ouvrière est fondamentale et ne s’acquiert que par des années d’expérience…